Il y a des lieux où à peine posé la valise on se sent bien, l’énergie est positive et le sourire ne quitte pas notre visage quoi qu’il arrive… et il y a des lieux, à contrario, où les vibrations ne sont pas en accord et où dès le départ on n’accroche pas.
C’est rare que cela nous arrive mais ce fut le cas avec Holbox. Même si tout cela est subjectif et dépendant des expériences précédentes (qui font que l’on compare une destination avec une autre et nous rendent peut-être plus exigeants…), nous allons tenter de vous expliquer ce qui nous a plus et ce qui nous a déçu.
Nous avons aimé :
- La beauté naturelle de l’île. Quand on quitte le centre-ville, on se rend compte que ce petit bout de terre bordée par une mer turquoise et peu profonde, traversée par une dune centrale est extraordinaire. La mangrove y est belle et peuplée d’oiseaux. On peut y admirer l’un des plus beau couché de soleil que nous ayons eu la chance de voir.
- Le street art. Quasiment la totalité des maisons possède au moins une partie peinte et cela donne un charme fou à l’ile. La promenade au centre-ville n’en est que plus intéressante.
- Une place centrale animée et arborée. Cette place regroupe des équipements sportifs, des jeux pour enfants, ainsi qu’une scène pour des spectacles. Elle est entourée entre autres par une école, des restaurants et magasins et une salle de zumba en pleine air.
- Les prix. Qui dit ile dit tarif insulaire, c’est normal que les prix soient légèrement supérieurs, et on est ici sur un lieu exclusivement touristique. Malgré cela on a réussi à se loger et se nourrir à un tarif décent.
- Des habitants toujours aussi sympas. Toujours très agréables et souriants nous avons eu un bon contact lors de nos sorties au restaurant, demande d’info dans la rue, et autre…
Nous avons moins aimé :
- L’ile est décrite comme un lieu sans voiture…. Hum hum, cela n’est absolument pas vrai. Des voiturettes de golf à moteur donc bruyantes permettent de se déplacer partout sur l’ile et des voitures (des vraies genre pick up) assurent aussi des livraisons… on est loin mais alors vraiment loin d’une île silencieuse où le piéton est roi.
- Les routes sont faites d’une sorte de terre argileuse blanche… chouette que cela ne soit pas goudronné, mais moins chouette en cas de pluie (comme ce fut le cas avant notre arrivée). Cette terre rend l’ile compliquée pour les déplacements à pieds : de grand creux se gorgent d’eau qui n’est pas absorbée par le sol et stagne pendant plusieurs jours, créant des lieux propices à la ponte des moustiques….
- Les moustiques et mouches de sable qui piquent… pullulent sur l’ile, mais alors beaucoup beaucoup beaucoup !!!! Avec les flaques d’eau et surtout la mangrove… malheureusement on ne peut rien y faire, à part s’équiper d’une excellente bombe anti-moustique et se préparer mentalement à la séance de grattage qui va suivre…
- Le côté sans charme et sans limite des hôtels. L’ile est en surcroissance touristique. Tant qu’on peut construire, on construit, tel semble être le crédo. Et surtout cela n’est pas fait avec le charme de la culture mexicaine. Non ici on construit pour répondre aux standards des touristes, donc du formaté qu’on peut retrouver partout dans le monde. Les infrastructures ne suivent pas : coupure de courant, wifi compliqué, déchets, …
- La gestion des déchets. Les déchets ne peuvent être éliminés que par bateau et il est dommage que l’ile n’axe pas plus son développement touristique sur un tourisme green qui permettrait de générer moins de déchets. En attendant, ils attendent à tous les coins de rue d’être ramassés et rapportés sur le continent. A l’aller, on a croisé un bateau rempli à ras bord… nous plaignons de tout notre cœur ceux qui s’occupent de cela… l’odeur était insoutenable alors que nous étions loin….
- La présence des algues sargasses. Là encore, individuellement les habitants de l’ile n’y peuvent rien, mais c’est quand même inquiétant de voir ces énormes tas d’algues qui pourrissent dégageant une odeur putride à divers endroits en bord de plage. C’est un véritable fléau qui sévit sur les côtes d’Amérique du Sud et Centrale et un signal d’alerte sur la pollution par l’activité humaine. Il nous a fallu marcher longtemps (plusieurs km) le premier jour pour trouver un coin moins contaminé….
Ainsi, vous l’aurez compris, la déception aura été à la hauteur des commentaires positifs que nous avions lu sur les lieux… Nous regrettons d’y être aller et quelque part d’avoir contribué à la pollution de ces lieux qui méritent d’être préservés… Ce n’est donc un lieu que l’on vous recommande, vous aurez ainsi plus de temps pour profiter d’autres endroits beaucoup plus sympas et authentiques au Mexique.